Dans la famille Lomography, il y a un appareil qui me fait de l’œil depuis bien longtemps : le Belair X 6-12. Son soufflet m’a rendu folle. Alors c’est avec émotion que je vous présente la bête.
Un peu d’histoire
Le Belair X 6-12 de Lomography est un jeune moyen format qui fait la fierté de la marque. Produit depuis 2012, il arbore tous les codes du moyen format classique avec son design classieux et son soufflet. Certains modèles présentent même une partie en métal, rappel que cet appareil n’est pas un jouet.
En détail
- Date de production : depuis 2012
- Format des films : 120
- Format des prises de vue : 6×6, 6×9, 6×12
- Focales : f/8 et f/16
- Priorité : ouverture
- Objectifs disponibles : 58 et 90 mm
- Sensibilités prises en charge : de 100 à 1600 ISO
- Visée : via deux viseurs indépendants en fonction de votre objectif
- Cellule : oui
- Mode Bulb : oui
- Connexion pour flash : hot-shoe
- Distance de mise au point : 1m – infini
- Multiple exposition : possible
- Emplacement pour trépied : oui
- Pile : oui
En pratique
La prise en main du Belair est très facile. Sélectionnez la dimension de vos clichés, positionnez le cadre équivalent, chargez une pellicule, sélectionnez la sensibilité, choisissez votre objectif, positionnez le viseur correspondant, réglez l’ouverture, visez, déclenchez. On a connu beaucoup plus difficile.
Même s’il est imposant à cause de son format, le Belair est léger et maniable. Du peu que j’ai pu le tester, il est également résistant (bon d’accord, je n’ai pas testé de rouler dessus avec mon tricycle).
Le déclencheur sur l’avant peut en dérouter certains (moi la première !). Mais il s’agit juste de prendre de coup de main et surtout de ne pas passer devant l’objectif. Après, si vous êtes habitués aux appareils Lomo, tel le Lomo’Instant, vous devez avoir pris le réflexe.
J’ai essayé de tester toutes les fonctionnalités du Belair. Dans les plus, j’ai beaucoup aimé la possibilité d’avoir un appareil moyen format qui permet de passer d’une prise de vue en 6×6 à un « grand » format avec le 6×12. Le principe de pouvoir également faire des expositions multiples et des poses longues me plait bien (bon, même si lors de ce test, je n’ai pas eu de résultat concluant).
Le gros bémol que j’ai pu observer, c’est que j’ai une grande partie de mes clichés qui sont flous. Alors certes la mise au point se fait au jugé (et parfois j’avoue ne pas avoir le compas dans l’œil), mais lorsque je fais deux clichés successifs et qu’il y en a un de flou, je me dis que ça ne vient pas de moi. En discutant avec les copains de Lomo, qui m’ont gentiment prêté l’appareil, il semblerait que soient en cause les conditions de prise de vue (la cellule n’aime pas trop la forêt) ou l’état de charge de la pile.
Verdict
J’aime le Belair pour son design (je suis vraiment une fille moi ^^ ) mais également pour sa polyvalence, notamment le principe de choisir le format de sa prise de vue. Pour la qualité des photos, j’avoue que je reste un peu sur ma faim, l’objectif en plastique et surtout mon problème de flou n’ont pas aidé. Cependant, j’aimerais passer plus de temps en sa compagnie afin de mieux voir ce qu’il a dans le ventre.
Florent
« je fais deux clichés successifs et qu’il y en a un de flou, […] il semblerait que soient en cause les conditions de prise de vue (la cellule n’aime pas trop la forêt) ou l’état de charge de la pile. »
Pour un appareil à priorité ouverture, si les deux clichés successifs, à même ouverture, sont exposés de manière identique, alors le flou ne vient certainement pas de là…
Anaïs Carvalho
Je dois avouer que le temps de recharger, un ou deux nuages ont pu passer =)
Yael Paris
pour un appareil à ce prix, l’objectif en plastique est pour moi rédhibitoire :/
Je sais que c’est l’esprit lomo mais c’est pas pour moi.
Le design est proche des polaroid land, d’expérience une partie des flous de mouvements sont imputables à la prise en main de l’appareil vu qu’on déclenche sur l’avant on a vite faite de faire pivoter l’engin. Je n’ai pas de solution miracle si ce n’est d’être très délicat sur le déclencheur.
Et il ne faut pas oublier qu’à F8 ou F16, les temps sont globalement long 😉
Sidler Lucien
Bonjour tout le monde,
Je possède le Belair et l’objectif Belairgon en verre de 114 de focale.
Cet appareil moyen format séduit dans ses caractéristiques de multiples formats y compris panoramique 6×12, il est pliant et facile à emporter pour un moyen format.
La qualité technique des objectifs tout plastique est très inférieure à celle d’un appareil jetable à 10 euros aux caisses des grandes surface.
Les photos floutées peut devenir esthétique lorsque le photographe désire qu’elles le soient et non d’être imposées d’une vulgaire camelote.
Le déclencheur avec une course de 5cm ne favorise pas une prise de vue nette.
La cellule qui mesure la luminosité permettant la vitesse d’obturation est situé sur le boitier et non derrière l’objectif et je ne suis pas certain que le paramètre du diaphragme choisi soit pris en compte.
En fin de compte il semble que le fabricant veuille nous faire croire qu’une photographie à moitié flou et sous-exposée devienne un genre de culture photographique à commercialiser, je ne suis pas d’accord d’autant qu’il est possible de faire mieux sur le Belair sans dépenser davantage avec un objectif en verre comme le Belairgon, un déclencheur souple et un système de mesure à la hauteur.
Je ne suis pas seul à posséder cet appareil et je demande l’avis d’autres personnes.