Bien plus qu’une mode « Vintage », petit à petit nous assistons à un retour de plus en plus important vers la pratique de la photographie argentique. A travers divers articles, nous allons essayer de vous donner des pistes, des tuyaux, des astuces afin de débuter la pratique argentique.
Dans le premier volet, nous avons donné des pistes sur l’achat du matériel. Nous allons désormais aborder les différents types de visées, de pellicules et quelques notions qui vous guideront dans le choix de votre support.
1. La mise au point :
La mise au point est assurée par divers intermédiaires : le viseur de l’appareil photo, le miroir (pour les reflex) et le mécanisme de mise au point de l’objectif, qu’il soit manuel ou automatique.
- Visée type « reflex » ou (directe) :
La caractéristique de cette visée est que l’image passe par l’objectif et le miroir. L’obtention d’une image nette se fait en réglant la bague de mise au point sur l’objectif. L’image reçue sur un verre dépoli est identique à l’image qui sera enregistrée sur le film.
- Visée télémétrique (ou télémètre à coïncidence d’images) :
2. Les différents formats de pellicules :
L’une des plus grandes caractéristiques d’un appareil photo est son format. Nous allons aborder ici quelques notions sur les pellicules comme leurs tailles, leurs caractéristiques. Le format d’une pellicule est déterminé par sa largeur de bande impressionnée. Plus cette largeur est importante, plus l’image est riche en définition et en détails.
- Petit format (ou 135): 24x36mm. Le film 135 se présente sous forme d’une cartouche. Créé à l’origine pour le cinéma, ce film a été introduit en photographie sous le nom de code 135. Le film doit être rembobiné, après utilisation, dans cette même cartouche afin de protéger le film de la lumière. Certains appareils panoramiques, comme le Hasselblad Xpan, utilisent des films 135 mais chaque négatif aura une taille de 24x64mm. Ses principaux avantages sont le coût et le nombre de prises de vue possibles.
- Moyen format (ou 120, 220) : 6×4.5, 6×6, 6×7, 6×9. La particularité de cette bobine est qu’un papier protecteur se trouve derrière le film. Ce papier servait à l’origine à visualiser le numéro de la photo sur les anciens appareils. Son utilisation principale étant également de protéger le film de la lumière. Ce film a été introduit dès 1901. Dès 1965, apparaît le format 220 qui est deux fois plus long que le format 120. Cette bobine utilise également une bobine réceptrice qui accueillera la pellicule une fois terminée. Un négatif 6×6 est 3,7 fois plus grand qu’un négatif en 24×36.
- Grand format (plans films) : La photographie au grand format se caractérise par l’utilisation d’une chambre photo. Il n’y a là plus de notions de bobine, de pellicule mais de plan film. Chaque plan film est égal à une image. Le chargement d’un plan film se fait par l’utilisation d’un châssis dédié. Il existe différentes tailles de plan film et de châssis. La taille des châssis la plus courante actuellement est le 4×5′ (10 X 12,5 cm) produisant un négatif 15 fois plus grand qu’un négatif provenant d’une pellicule 135.
Pour information, au cinéma vous avez:
- Super 8 : Le Super 8 était le format du cinéma amateur par excellence. La pellicule a une largeur de 8 mm avec une seule rangée de perforations. Elle confère un grain et un rendu des couleurs spécifiques.
- Le 16 mm : La pellicule a une largeur de 16 mm et comprend également une seule rangée de perforations, ce format de pellicule a d’abord été utilisé pour le cinéma amateur puis pour les reportages. La télévision l’a également beaucoup utilisé pour le tournage des fictions. Il est plus économique et plus souple d’utilisation que le 35 mm standard.
- Super 16 : Ce format utilise une pellicule 16 mm plus large car l’image utilise également l’espace réservé à la piste sonore. C’est un format de prise de vue et non de diffusion, car le film doit être par la suite gonflé en 35 mm. Du fait de son moindre coût (par rapport au 35 mm), il est très fréquemment utilisé dans les domaines du court métrage et du téléfilm.
- Le 35 mm : Le format 35 mm utilise une pellicule d’une largeur de 35 mm comprenant deux rangées de perforations. C’est le format professionnel dominant mais aussi le plus coûteux en termes d’achat et de traitement de la pellicule, ainsi que d’infrastructure de tournage. Cette pellicule est également utilisée pour obtenir le format cinémascope. Des objectifs spéciaux compressent l’image à la prise de vue pour la restituer correctement à la projection.
- Le 70 mm : Ce film a été popularisé au cinéma à partir des années 1950. La différence avec les autres filmes est due à l’absence de piste son sur le négatif. Cette plus grande surface de film permet d’obtenir plus de détails et une meilleure qualité par rapport à une copie 35 mm. Le format 70 mm est encore utilisé par le procédé IMAX.
3. Les pellicules encore disponibles sur le marché :
Voici une petite liste non-exhaustive, de quelques pellicules encore disponibles sur le marché et trouvables un peu partout dans les boutique ou sur internet:
- 135 noir et blanc : Ilford (HP5, f, 100, 400, fp4, delta), Kodax (TriX, Tmax), fuji neopan (Accros), Efke, Bergger
- 135 couleur : Fuji Velvia et Provia, Kodak superia
- 120 : Ilford (Pan f, fp4, hp5, delta), Kodax (TriX, Tmax), Fuji Neopan, Efke
- 120 couleur : Fuji Velvia et Provia, Kodak Portra
- Plans Films : Ilford FP4 et HP5, Kodak Tmax et Trix, Fuji Velvia et Provia
- Polaroid : Il reste encore quelques boites de polaroid sur ebay mais il faut regarder de plus près le projet « The Impossible Project » qui possède une base de données très complète sur les polaroids (appareils, papiers à utiliser, exemples de prises de vues). Le forum de polaroid-passion est également une mine d’or d’informations.
Dans les pellicules couleurs, nous avons mentionné les diapos qui ont la particularité d’offrir de magnifiques couleurs et surtout d’être en positif lors du développement. Si vous avez l’occasion d’en essayer, n’hésitez surtout pas ! Les diapos existent en tout format mais les plus trouvables sur internet reste les 135, 120 et plans films 4×5.
Il existe de très nombreuses combinaisons pellicule-révélateur. A vous de trouver la bonne combinaison, en testant quelques unes, et de trouver les pellicules qui vous suivront partout. Dans votre choix, vous devez aussi tenir compte de la souplesse de la pellicule en terme d’exposition: certaines, comme la Tri-X, peuvent être exposées à 800, 1600 ou même 3200 ISO (on parle de traitement poussé)!
Bref, testez et appréciez, il faut trouver vos combinaisons 😉
@Crazyfrenchguy
La visée réflex bi-objectif mériterait peut-être un petit encart?
Et à l’occaz, un comparatif de différentes pellicules, ça serait génial (tolérance à une mauvaise expo, rendu des couleurs dans différents cas, etc…). Si on regroupe tout @Danstacuve, on devrait pouvoir y arriver, non? (oui, je sais, je ne suis pas encore membre de l’asso, mais ça va venir 😉 )
Laurent
Thibaud
Pour moi c’est HP5 et Provia 100 (et quelques 400)
Jean-Claude.B
Rémy, pour te répondre : « Il existe de très nombreuses combinaisons pellicule-révélateur. A vous de trouver la bonne combinaison, », il y a le site
http://www.digitaltruth.com/devchart.php
qui donne pas mal d’indications pour toutes les situations possibles, et qui propose même un outil à charger sur ton téléphone.
Remy
Tout à fait. Par ailleurs, un article paraîtra d’ici quelques temps avec les applications et les outils mobiles que l’on peut utiliser avec l’argentique
Benoît
Merci pour vos articles toujours intéressants. Avez-vous prévu un article détaillant les caractéristiques de chaque film ?
Rémy
Merci. Ce type d’article prend pas mal de temps à rédiger et également un certain investissement.
Mais oui, il est prévu, mais pas pour tout de suite 😉