Bonjour Erik ! Pourrais-tu te présenter ?
Salut ! Je m’appelle Erik Wahlstrom. Je vis dans le nord de New York et j’ai lancé une petite chaîne Youtube sur la photographie argentique.
Comment as-tu découvert la photographie argentique ? Pourquoi utilises-tu ce médium ?
Alors, j’hésite à te sortir la version longue ou la courte… ce sera la longue. Il y a à peu près six ans, j’ai acheté un appareil numérique bon marché avec l’intention d’enregistrer un court métrage que j’avais moi-même écrit. Entre deux tournages, j’ai commencé à utiliser l’appareil pour la photographie et là ce fut la révélation. Lorsque je suis retourné à l’école pour finir mes études, j’ai pris des cours de photographie où l’on travaillait exclusivement à la pellicule noir et blanc et la magie opéra. C’est durant cette période que j’ai plongé petit à petit dans la photographie argentique.
Quelle vision portes-tu sur l’argentique et le numérique ? Quel est l’avantage de l’argentique selon toi ?
Pour être franc, ce n’est pas vraiment une question d’avantage. De nos jours, le numérique est probablement le meilleur choix pour la majorité des photographes. Si j’étais journaliste ou photographe de sport, je n’utiliserais absolument pas l’argentique. Mon approche avec l’argentique est plutôt orientée vers l’amusement et l’artistique, je trouve que ce médium est idéal pour ça. Ce choix est très certainement dû à mon caractère (je suis très difficile). De plus, j’aime le rythme et le rendu que procure l’argentique. Il y a quelque chose de magique concernant la création d’une image physique ce qui est impossible à obtenir en numérique où tout n’est qu’une suite d’un et zéro.
Je t’ai découvert par le biais de ta chaîne Youtube, pourrais-tu nous en parler ?
Lorsque j’ai démarré en argentique, le premier endroit où j’ai cherché des informations était sur Youtube. L’inconvénient, c’est qu’il n’y avait rien. Enfin si, Ben Horne, mais mis à part lui, c’était le vide complet. La plupart du contenu argentique sur Youtube était principalement des vidéos de présentation taciturnes. Ce que je cherchais, c’était un contenu comme Digital Rev, mais pour les appareils argentiques, mais ça n’existait pas. Tout est parti de là.
Comment perçois-tu l’avenir de l’argentique ?
Sincèrement, ça m’inquiète beaucoup. Il suffit de jeter un œil sur la disparition progressive des films Fuji. On se demande combien de temps cela restera un produit viable. Évidemment, je n’ai aucun doute sur la possibilité d’acheter des pellicules bon marché, mais je me demande combien de temps encore les pellicules professionnelles seront disponibles. Bref ! Je pourrais toujours faire du collodion humide au pire.
Ton travail est très intimiste : tu mets souvent en ligne des photographies de ta petite amie, tes parents, etc. Pourrais-tu nous expliquer ton approche ? Quel est le style que tu préfères en photographie ?
Ce n’est pas intentionnel. Je photographie tout ce qui m’entoure et comme ils font partie de ma vie… Je n’aime pas trop vivre comme un ermite. Du coup, je passe la plus grande partie de mon temps hors de chez moi. Comme tu peux le voir, je ne me prends pas au sérieux en tant que photographe. Je n’ai pas envie d’être encarté dans un style particulier. Si je devais en choisir un seul, ce serait des paysages urbains.
Tu as créé une capsule intéressante sur ta chaîne, tu permets aux abonnés d’exposer leurs photographies. Quel est l’objectif et comment est née cette idée ?
En fait, l’idée est venue d’un abonné. Il m’avait demandé si je pouvais passer en revue son portfolio, j’ai tout de suite trouvé l’idée amusante. Du coup, j’ai lancé un appel sur ma chaîne pour que les abonnés m’envoient leurs travaux. Je ne savais pas vraiment si j’allais avoir suffisamment de ressource pour en faire une vidéo, mais finalement les réponses ont explosé. Nous sommes actuellement au neuvième épisode et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Ce concept a permis de cimenter une communauté autour de la chaîne. En plus, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir et je suis souvent époustouflé par la qualité des photos.
Tu as fait pas mal de revues sur les appareils argentiques sur ta chaîne. Si tu devais n’en choisir qu’un seul, quel serait-il ?
Actuellement, ce serait mon Pentax 67. Il y a quelque chose d’incroyable quand je déclenche l’obturateur, et le 105mm 2.4 est vraiment magique. Il transforme n’importe quelle photo médiocre en création artistique. Je l’adore.
Quelles sont tes influences en photographie et qui t’inspire sur Youtube ?
Si je devais en choisir un seul photographe, ce serait Lewis Hine ou Dorothea Lange. Ces artistes m’ont vraiment touché. Concernant les Youtubeurs, je dirais Ben Horne et Ted Forbes. Ils étaient vraiment les seuls quand j’ai commencé mon voyage photographique. Ils sont au plus haut dans mon estime.
As-tu des plans en préparation ?
Eh bien, j’aimerais beaucoup faire de Youtube ou la photographie mon métier, mais je crains malheureusement que ces deux choix ne soient irréalisables. Pour le moment, je suis très content de continuer mes vidéos, d’accumuler du matériel photo, etc. La pratique de l’argentique est vraiment un voyage surprenant et excitant en tout point.
Aurais-tu un conseil à donner à nos lecteurs ?
Alors, les gars, ne gaspillez pas votre argent dans de la bière bon marché : épargnez et achetez quelque chose qui vaut réellement le coup. En plus, vous ne saurez jamais si vous êtes capables de faire quelque chose si vous ne le tentez pas, donc foncez !
Vous pouvez retrouver le travail d’Erik sur son site internet mais également sur sa chaine Youtube.
Greg McRae
Erik has a great sense of humor that really comes through in his videos. His passion for film photography is infectious! The viewer photo submission video are always interesting and you should check them out